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Le cormier : en bref
Classification de la plante
Un arbre aux fruits blettes très appréciés
Le cormier est un arbre mesurant entre 5 et 18 m. Sa cime est pyramidale lorsqu'il pousse isolé. Son tronc mesure jusqu'à 3 m de circonférence. Son écorce est gris verdâtre lorsqu'il est jeune et devient brun foncé à maturité. Ses feuilles sont alternes, grandes et composées de 13 à 17 folioles. Elles sont allongées et dentées dans les 2/3 supérieurs uniquement. Jeunes, elles sont vert mat, cotonneuses sur leur face inférieure, et deviennent glabres sur les deux faces une fois matures. Son feuillage est caduc. Ses fleurs sont petites, blanches et groupées en corymbes à l'extrémité des rameaux. Elles fleurissent en mai-juin. Ses fruits en forme de poire sont assez gros (diamètre de 2-3 cm) et globuleux. Durant leur cycle de développement, ils passent du vert au jaune avec une face rouge et enfin deviennent brun foncé une fois blets. Ils contiennent de nombreux pépins.
Le cormier, aussi appelé sorbier domestique, est cultivé pour ses fruits alors que le sorbier des oiseleurs l'est pour l'ornementation.
Consommation des fruits
Avant le blettissement, les fruits du cormier, les cormes, sont très dures, astringentes, acides et amères et de ce fait immangeables, sauf cuites comme les coings. Elles contiennent alors d'importantes quantités de tanins. En revanche, une fois blettes, elles sont sont molles et crémeuses, très sucrées et remarquablement aromatiques. Elles sont considérées comme l'un des meilleurs fruits sauvages. Vous pouvez les déguster crues, entières ou en compote. Il est également possible de les faire cuire en confiture ou en tarte. Elles sont très nutritives : riches en sucres simples dont du sorbitol, en pectines et en vitamine C.
Comment cultiver le cormier?
Le cormier accepte tout type de sol. Cette essence est donc très adaptée à tout type de jardin. Vous pouvez le planter isolé ou aligné avec d'autres sorbiers. Il fleurit en mai-juin. Récoltez ses fruits blettes entre juillet et décembre selon la maturité de ces derniers.
Maladies et parasites
Comme de nombreux sorbiers, le cormier est sensible au feu bactérien, conduisant à un flétrissement des feuilles. Celles-ci prennent alors un aspect brûlé ou jaune. Selon les cas, elles peuvent rester accrochées à la tige ou tomber. Un écoulement blanchâtre apparaît alors à la base des rameaux atteints et la plante toute entière peut mourir. La bactérie Erwinia amylovora est responsable de ces symptômes : elle pénètre par les fleurs et les plaies. Pour y remédier, arrachez les plantes atteintes ou taillez les parties attaquées, à 60 cm au moins, sous les lésions les plus basses. Pensez à désinfecter votre scie après la taille pour éviter la dispersion de la bactérie.
Le cormier est aussi sensible au chancre européen. Les spores du champignon Nectria galligena pénètrent par les plaies, les cicatrices foliaires, les marques de gel ou encore les points d'attaque des pucerons lanigères causant le noircissement de petites zones d'écorce à proximité d'un bourgeon ou d'une de ces blessures. Ces chancres gênent le flux de la sève et entraînent un flétrissement des tiges et des feuilles. Le chancre est reconnaissable en été par ses pustules blanches, en hiver par des pustules rouges. Pour y pallier, taillez les branches atteintes ou curetez tout le chancre sur les grosses branches. Appliquez ensuite un enduit cicatrisant et fongicide.
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