Sommaire
Abricotier : en bref
Classification de la plante
Un arbre fruitier à floraison précoce
L’abricotier (prunus armeniaca) est un arbre fruitier, cultivé pour son fruit comestible jaune orangé, l’abricot. Cette espèce vigoureuse, originaire de Chine, peut mesurer plus de six mètres. Sa floraison précoce, donne de grandes fleurs roses pâles ou blanches, qui apparaissent avant ses feuilles.
Une culture sensible aux gelées, aux nombreuses possibilités de multiplication
Préférant la chaleur méditerranéenne, il est néanmoins possible de planter l’abricotier sur une grande partie du territoire et jusqu’à 1000 mètres d’altitude, s’il bénéficie d’un fort ensoleillement. Evitez cependant les régions à forte hygrométrie du nord-ouest de la France.
Les abricotiers sont peu exigeants par rapport aux sols. Ils les supportent indifféremment drainés, et ont une préférence pour les sols calcaires, chauds et légèrement caillouteux.
Sa floraison est précoce (mars), et est sensible aux gelées tardives. En effet, en dessous de -3°C, les fleurs sont détruites. Cependant, l’arbre en lui-même supporte des températures pouvant aller jusqu’à -30°C, mais craint fortement les fluctuations thermiques précoces.
Pour la multiplication de l’abricotier, il est possible de semer les noyaux par groupe de trois. Le semis permet d’obtenir des arbres porte-greffes. On peut de même effectuer une greffe sur un amandier ou prunier fin juillet, ou encore fin aout si la greffe est faite sur un abricotier ou un pêcher.
Outre la greffe, on peut planter à racines nues entre novembre et mars, en veillant à planter plutôt en automne dans le sud, et plutôt au printemps dans le nord. Pensez à les tuteurer immédiatement, et laissez 5 à 6 mètres entre les arbres. Gardez néanmoins en mémoire que les variétés d’abricotiers cultivées sont auto-fertiles.
Entretenir avec soin pour obtenir de beaux fruits
Votre arbre gardera de la vigueur grâce à un apport de terreau ou de compost à l’automne, puis des cendres de bois non traité et non peint au printemps. Les apports en eau conditionnent la quantité et la qualité des fruits, et doivent être réguliers, sans en mettre en excès afin de ne pas altérer la qualité des abricots. Un paillis aéré permettra d’éviter la concurrence avec des mauvaises herbes.
L’abricotier doit être taillé avec soin, en supprimant le bois mort et les branches malades à l’automne. En revanche, les branches vertes de diamètre important cicatrisent mal, et ne doivent donc pas être coupées. En mai et en juin, pincez en vert pour favoriser les branches fructifères. De plus, les rameaux surchargés doivent être éclaircis en supprimant quelques fruits. Cette opération permettra de maintenir l’équilibre de l’arbre, et un bon calibrage des fruits. De plus, l’aération rendra les fruits moins sensibles à l’oïdium et aux forficules.
En hiver, la pulvérisation sur les branches d’huile paraffinique permet de supprimer une partie des parasites et des germes. Cet arbre est surtout sensible à la cloque, qui déforme les feuilles. Des pulvérisations d’oxyde cuivreux ou de bouillie bordelaise permettront de limiter le problème. Cette opération peut être effectuée à tous les stades, sauf en floraison, et permet également de lutter contre la moniliose et le coryneum. Il est possible aussi de l’arbre dépérisse progressivement jusqu’à sa mort. Dans ce cas, supprimez l’abricotier pour éviter la contamination. Le Plum pox virus peut également se transmettre par les pucerons ou lors du greffage. Les ravageurs les plus fréquents de l’abricotier sont les pucerons, le forficule, ou la chenille Petite Mineuse.
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