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Le mildiou, une menace pour de nombreuses cultures
Le mildiou est une maladie qui fait des ravages dans le potager. Il s'agit plutôt de maladies au pluriel, car il existe plusieurs champignons différents, tous de la famille des oomycètes, à l’origine du mildiou. Un grand nombre de cultures y sont sensibles : ce sont chez la tomate, la pomme de terre et la vigne que les dégâts sont les plus importants mais il existe aussi des mildious de la laitue, du concombre, du melon, des fraises etc…
Les symptômes du mildiou sont de manière générale : l’apparition de taches brunes sur la face supérieure des feuilles puis sur les fruits, des moisissures blanches et cotonneuses sur la face inférieure des feuilles suivi d’un flétrissement général de la feuille, du rameau puis de toute la plante jusqu’au dépérissement du fruit ou du tubercule. C’est un champignon qui se développe bien lorsque le climat est chaud et humide. De nombreuses mesures peuvent être prises pour empêcher ou limiter l’invasion du mildiou : faire des rotations de cultures, aérer les plants, ne pas humidifier le feuillage, éliminer les parties atteintes, choisir des variétés résistantes…mais cet article traitera uniquement des différents traitements possibles.
Des traitements naturels préventifs à privilégier
Le plus efficace pour préserver sa récolte des ravages du mildiou est d’empêcher le développement de ce champignon. Pour cela, divers traitements préventifs sont possibles. Le plus utilisé, car le plus efficace, est la célèbre bouillie bordelaise. Ce fongicide minéral est à base de sulfate de cuivre et de chaux. Ce n’est pas un fongicide de synthèse, il est même toléré en agriculture biologique. Pulvérisez cette poudre bleue diluée dans de l’eau (suivez bien les indications du produits) environ tous les 15 jours dès le début du printemps. En cas de sécheresse, n’abusez pas des traitements, il y a peu de risque d’attaque de mildiou. Attention à ne pas dispenser vos traitements avant la pluie. Celle-ci lessivera tout le produit ce qui rendra l'opération totalement inefficace. La bouillie bourguignonne qui contient du bicarbonate de soude à la place de la chaux est aussi efficace et s’utilise de la même manière.
Des solutions préventives plus « bio » existent aussi : le traitement aux purins de prêles, d’ortie ou de consoude, ou un mélange des trois ! Pulvérisez ces purins sur vos cultures, ils renforcent les défenses immunitaires des plantes. Il semblerait que le purin de prêles soit spécialisé dans la défense contre les maladies cryptogamiques (mildiou, oïdium, rouille…). Appliquez-le tous les jours, voire plus si le climat est particulièrement favorable à une attaque. Vous pouvez le fabriquer vous-même (voir l’article sur le purin de prêle) ou en acheter tout fait en jardinerie.
Les fongicides de synthèse à titre exceptionnel
Si toutefois vous ne parvenez pas à empêcher une invasion de mildiou grâce aux traitements naturels et que vous souhaitez à tout prix sauver votre récolte, vous pouvez choisir d’utiliser un fongicide de synthèse. Agissez le plus rapidement possible car ce ne sont pas des produits « miracles » qui feront disparaître le champignon. Les principaux anti-mildious utilisables au jardin sont à base de cymoxanil, mancozèbe ou manèbe. Ces produits sont très toxiques, que ce soit pour vous ou pour l’environnement : respectez bien les conditions d’application mentionnées, les dilutions…En général les traitements sont à renouveler au moins une fois, tous les 15 jours. Aussi, si vous utilisez régulièrement ce type de produit, veillez à varier les molécules car un mildiou traité toujours avec le même produit peut développer une souche totalement résistante au traitement..
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