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Plantes qui se flétrissent, feuilles qui fanent : un coupable caché
La fusariose est ce qu'on appelle une maladie cryptogamique : le coupable est caché (comme les cryptes!). Il s'agit d'un champignon que l'on ne voit pas mais qui développe son mycélium dans le sol et attaque vos plantes par les racines. Ce que vous voyez? Des feuilles qui fanent, des tiges qui se flétrissent, les vaisseaux de sève semblent devenir bruns ou noirs. Même si vous les arrosez, les plantes ne repoussent plus. Fusarium sp. est le responsable.
Du blé au melon
La fusariose est surtout connue dans les cultures de céréales comme le blé ou le riz. Néanmoins elle touche également les cultures légumières telles le melon, les tomates, ou encore la pelouse. Le mycelium peut même se développer sur des semences stockées, blé, et surtout pommes de terre, résultat : si vous semez ces semences l'année suivante, vous aurez les plus grandes difficultés à produire quelque chose !
Les fongicides : produits chimiques utilisés par les agriculteurs
Les agriculteurs essayent de prévoir les attaques de fusariose en fonction de la météo (favorisée par une température chaude mais pas trop, et l'humidité). Dans les champs de blé, ils pulvérisent des fongicides sur les feuilles. En effet, le mycélium migre dans les fibres des feuilles et y produit des spores lorsque les feuilles se dessèchent. Les spores sont disséminées à l'occasion des pluies, et des gouttes qui font « splasher », les spores infectent alors d'autres feuilles voisines. Dans votre potager, il n'est pas nécessaire de recourir aux produits chimiques.
La prévention et un bon composte, la meilleur solution
Pour éviter d'avoir une infestation de mycelium de fusariose dans votre sol, mettez y un bon composte fabriqué par vos soins. Dans les micro-organismes nombreux et diversifiés qu'il contient, certains lutteront sûrement contre le fusarium. Un micro-organisme, Pseudomonas fluorescens, a notamment été identifié depuis les années 1970 dans certains sol, les mécanismes de son action sont bien comprises, elles sont très efficaces, et … très complexes! De plus la fusariose du melon et celle du blé, par exemple, ne sont pas exactement les mêmes espèces de champignon. Si votre sol a déjà été infecté par la fusariose du blé, il est probable que vos plans de melon résistent mieux à celle du melon ! Et oui, c'est comme ci votre sol avait été vacciné ! Bref, vous comprenez que les relations entre les organismes du sol sont très compliquées. Le plus simple est de ne pas utiliser de produits chimiques et de diversifier les plantes que vous y cultiver (ne cultivez pas 2 années de suite des melons au même endroit). Vous favoriserez ainsi la biodiversité dans votre sol, et vous pouvez espérer qu'un « équilibre » sain s'y installe.
Par ailleurs, éviter la dissémination des spores de Fusarium grâce à un paillage du sol de votre potager avec de la paille, des copeaux de bois, des branches broyées en petits morceaux ou de la tonte de gazon. N'arrosez pas votre potager en permanence, une humidité constante favorise tous les champignons pathogènes.
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