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Le ver des pommes, dévastateur de vergers.
Le carpocapse est le petit ver que l'on trouve au centre de la pomme à côté des pépins, ou celui qui est déjà sorti de votre pomme et a laissé un petit tunnel derrière lui. Il s'agit en fait de la larve d'un Lépidoptère, ou papillon de nuit. Il sévit dans la moitié sud de la France, il altère l'aspect des pommes, les rend peu conservables, et peut même entraîner la chute des pommes avant leur maturité. Des larves passent l'hiver dans le sol (ou cachées sous l'écorce des arbres), et se métamorphosent en papillon au mois de mai. Ce papillon va pondre sur les feuilles de pommier. Les œufs éclosent : de nouvelles larves sortent et rampent sur les feuilles jusqu'à atteindre une pomme. Elles pénètrent en leur cœur et y passent environ 3 semaines. Elles atteignent alors leur croissance maximale, sortent de la pomme (le petit tunnel!) et se transforment à leur tour en papillon. Ces papillons iront pondre sur des feuilles et ainsi de suite... Dans la région d'Avignon, 3 à 4 générations de carpocapse ont le temps de se succéder durant la belle saison !
Carpocapse des pommes, des abricotiers, noyer ou châtaigner ?
Le carpocapse dont nous parlons, Cydia pomonella, attaque principalement le pommier, mais il peut aussi habiter d'autres arbres comme l'abricotier, le poirier ou le noyer. Par contre le carpocapse des châtaigner est une autre espèce.... ayant un comportement bien similaire ! N'avez vous pas souvent piégé des petits vers en cuisant des châtaignes récoltées dans la forêt ?
Une lutte chimique contre le Carpocapse ?
Seuls les arboriculteurs professionnels utilisent des insecticides contre le carpocapse. Ils doivent surveiller les vols du carpocapse (repérer quand les larves se transforment en papillon adultes à chaque génération). En effet, seul les adultes peuvent être traités, une fois dans la pomme, les larves sont à l'abri. Il faut donc traiter avant la ponte. Tous les insecticides dirigés contre les lépidoptères, où les insectes en générales sont utilisables. Mais non recommandés au vu de leur toxicité !
La lutte biologique : des solutions.
Il est possible d'empêcher les papillons de venir sur sa parcelle en utilisant des diffuseurs de phéromones. Elles perturbent le comportement de recherche de partenaires sexuel du carpocapse. Il faut les disposer dans le verger au moment des vols de papillons adultes.
D'autre part, il existe le virus de la granulose, disponible en jardinerie, qui peut être pulvérisé. Les larves de carpocapse deviennent alors malades et meurent. Mais il n'est pas rare qu'elles ne meurent qu'après 3 semaines. Il faut appliquer le virus au moment où les larves sortent des œufs et migrent vers les pommes. Ce moyen de lutte biologique atteint aujourd'hui ses limites. Dans certaines régions, des carpocapses sont devenus « résistants ». C'est à dire que les individus qui n'étaient pas malades même en présence du virus, se sont plus multipliés que les autres : ils représentent aujourd'hui la majorité de la population de carpocapses dans ces micro-régions.
Une nouvelle technique qui se développe est la pose de filets sur les pommiers pour empêcher les papillons de pondre sur les feuilles. Par ailleurs, de nombreux arthropodes (perce-oreilles, punaises, araignées) mangent les œufs ou les larves de carpocapse. Ils aident donc à lutter contre le carpocapse, c'est la régulation biologique. Plus votre jardin, ou verger sera diversifié et riche en insectes, plus ce service de contrôle biologique sera efficace. La pose des filets empêche le déplacement de ces insectes utiles...
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