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Le printemps a peut-être fait naître dans vos jardins des centaines de petites plantules de mauvaises herbes dont vous vous passeriez bien. Cependant, pour des question écologiques notamment, vous pouvez rechigner à employer des désherbants chimiques, qui endommagent la structure du sol, et parfois ses habitants utiles au jardin. Le désherbeur thermique est peut-être la solution qu’il vous faut.
L’outil et le principe
Le désherbeur thermique est une sorte de gros chalumeau, relié à une bonbonne de gaz. De nombreux modèles proposés sur le marché sont pourvus de bretelles qui permettent de porter la réserve de gaz sur le dos sans fatigue. L’embout diffuse une flamme qui a pour effet d’augmenter très fortement et localement la température: la plante visée par ce désherbage est alors confrontée à un « coup de chaud » qui endommage fortement ses tissus, et qui la fragilise au point de la tuer au bout de quelques jours. Attention : le désherbeur thermique ne doit pas brûler les feuilles, faute de quoi la plantule pourrait repartir du pied, en développant de nouvelles tiges et/ou feuilles. Il doit seulement apporter de la chaleur.
Les espèces ciblées
Les espèces les plus sensibles à ce genre d’action sont les espèces dont l’enracinement est peu profond, et donc dont les feuilles sont de grande taille. En revanche, les plantules telles que le chiendent, ou les pissenlits, qui sont profondément enracinées, sont peu adaptées à un désherbage thermique.
Le mode opératoire
L’usage du désherbeur thermique est soumis à deux contraintes : d’abord, il doit être fait de manière la plus ciblée possible, pour plus de précision, et pour ne pas risquer d’endommager par la chaleur les plantes potagères, qui elles aussi y sont très sensibles ! Ensuite, il convient de procéder à plusieurs passages successifs, à quelques jours d’intervalle : comme ce procédé repose sur le principe de l’épuisement des plantes, qui essaient par leur métabolisme de rattraper les dégâts causés par la chaleur, il faudra prévenir les risques de repousse par un deuxième ou un troisième passage, si les mauvaises herbes ne sont pas mortes au premier !
Bien que très efficace, cette technique est controversée : certains jardiniers prétendent que ce « coup de chaleur » qui est censé tuer les mauvaises herbes favoriserait la levée de la dormance de graines dans le sol, et donc la germination de nouvelles mauvaises herbes ! Le désherbage thermique doit aussi être utilisé avec modération pour éviter de tuer la microfaune du sol : insectes, vers, etc. qui contribue à maintenir une bonne décomposition des débris végétaux et une bonne aération.
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