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Des suceurs de sève rapidement envahissants
Les pucerons sont fixés sur, ou sous, les feuilles, le suçoir planté dans un petit vaisseau conducteur de sève de la plante. Opportunistes, ils pompent impunément la sève de vos plantes préférées et relarguent un liquide visqueux sucré, que l'on appelle le miellat. Une couche noire se développe fréquemment à la surface du miellat, c'est la fumagine, un champignon. Cette couche privent les feuilles des rayons solaires : elles ne peuvent plus effectuer leur rôle principal, la photosynthèse. A cela s'ajoute la barrière réalisée par les colonies très denses de pucerons noirs obstruant également la lumière. Pour finir avec les accusations, les pucerons peuvent causer la déformation et de l'enroulement des feuilles, voir de la transmission de virus.
Les femelles pucerons n'ont pas besoin de rencontrer un mâle pour se reproduire, on dit qu'elles sont parthénocarpiques, leur ovules non fécondés donnent naissance à de nouvelles « puceronnes ». Ce sont toutes des clones ! Leur croissance est donc exponentielle, elles peuvent rapidement envahir votre plante. Si les ressources ne sont plus suffisantes pour toute la famille, alors les nouveaux pucerons naissent avec des ailes et pourront s'installer sur une autre feuille, ou plante. A la fin de l'été, les femelles pucerons donnent naissance à des mâles ailés. La fécondation des femelles par des mâles leur permet de pondre des œufs non clones qui écloront au printemps suivant.
A chaque espèce son puceron
Chaque plante produisant une sève au goût et aux qualités nutritionnelles différentes, chaque espèce de puceron est adaptée à quelques espèces végétales uniquement. Puceron vert du pêcher, puceron de la laitue, puceron cendré du choux, puceron noir de la fève, puceron de la rose, toutes sont des espèces différentes d'Aphis. La pomme de terre par contre peut-être infestée par plusieurs espèces de pucerons différents... Par ailleurs, certaines espèces de pucerons ont une écologie très particulière : du printemps à l'automne, alternent des générations ailées et aptères (sans ailes), qui colonisent différentes espèces végétales. On dit que ces pucerons ont besoins de plusieurs hôtes successifs pour réaliser leur cycle saisonnier.
Comment lutter ?
Sachez qu'il n'est pas nécessaire d'éliminer totalement les pucerons, mais qu'il est préférable de les « contrôler ». De nombreux insectes auxiliaires peuvent vous y aider : coccinelles, larves de syrphe, larves de chrysope, petites guêpes parasites (parasitoïdes), araignées etc. Pensez à laisser des fleurs à proximité, le nectar et le pollen pourra aider à attirer ces auxiliaires. Au contraire, si vous pulvérisez des insecticides, vous les tuerez. Vous pouvez également semer des capucines, les pucerons s'y fixeront et n'attaquerons pas vos cultures. Enfin, surveiller les fourmis car certaines font un véritable élevage de pucerons pour leur prélever le miellat ! Si c'est le cas, vous verrez une colonie de fourmis qui circule sur le sol jusqu'à vos plantes infestées.
Ensuite, vous pouvez pulvériser sur les feuilles des mixtures que vous aurez préparé. Les huiles (tournesol par exemple) perméabilisent la carapace des pucerons et les tuent. Une eau savonneuse (savon de Marseille, ou savon noir) aura le même effet. Vous pouvez aussi mélanger des cendres avec de l'eau et des restes d'huile, cela donnera une sorte de savon liquide que vous pourrez pulvériser sur les feuilles. Un purin d’ortie ou de fougère stimulera la croissance de vos plantes et tuera les pucerons. Il y aura souvent quelques pucerons qui résisteront au traitement et se multiplieront pour recoloniser les feuilles peu après la pulvérisation. La solution est donc de varier les traitements et d'en pulvériser une fois par semaine environ.
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